L'équipe du Génie de Sospel au Monte Grosso.
Dès la fin du conflit, le service du Génie militaire reçoit comme tâche la reconstruction des installations de l'ouvrage pour pouvoir le rendre à nouveau opérationnel dans les délais les plus brefs. Ainsi dès 1948, le service du Génie embauche parmi la population sospelloise de nombreux ouvriers; ils seront jusqu'à sept par ouvrage sous les ordres d'un gradé de l'arrondissement des travaux du Génie de Nice, travaillant dur pour pouvoir, avec le peu de moyens octroyés, reconstruire les deux monte-charges et les moteurs de l'usine. Le service du Génie va répartir les groupes électrogènes ayant survécu aux combats de manière à conserver une certaine homogénéité des centrales. Ainsi la centrale de l'Agaisen va perdre ses groupes d'origine. Elle sera reconstituée avec un moteur provenant de l'ouvrage de Castillon et deux moteurs provenant de l'ouvrage du Barbonnet.
L'équipe du Génie de Nice ŕ Sainte Agnès.
Une partie du gros oeuvre du bloc observatoire ayant été sabotée le service du génie fait même appel à une entreprise privée, nous sommes alors dans les années cinquante soit quasiment vingt ans après la construction. En plus de la réfection des installations électrotechniques le service de l'artillerie fait refabriquer entre 1951 et 1954 les mortiers de 75 modèle 31 et les mortiers de 81 modèle 32 plus ou moins modifiés en modèle 54. Ces pièces ne seront livrées qu'à la fin des années cinquante et leur recette ne sera effectuée que pendant l'année 1962, soit quasiment 25 ans après la première recette.
E. Auda initie des militaires au fonctionnement du SMIM.
A partir de la fin années 60, le service du génie voit ses crédits diminuer et l'abandon progressif de tous les ouvrages semble inéluctable. Seuls ceux présentant un intérêt particulier sont conservés en état de marche. Compte tenu de la présence de la plupart des matériels de fortification de 1940, l'ouvrage de l'Agaisen est désigné pour être conservé au titre de l'enseignement militaire et bénéficiera des soins de plus en plus limités par les budgets jusqu'à la fin des années quatre-vingt.